Un village, une dune, une histoire

Biodiversité

Le gravelot à collier interrompu 

Protéger la couvaison des gravelots               

Espèce rare et en grand danger d’extinction, les gravelots à collier interrompu sont de retour sur nos rivages. Bien avant les vacanciers du printemps et des week-ends prolongés, ces discrets petits oiseaux qui ne pèsent pas plus de cinquante grammes nous reviennent chaque année de la péninsule ibérique pour pondre et couver sur nos plages. Des oeufs de petite taille posés à même le sable avec lequel ils se confondent. Leur quasi-invisibilité les protègerait dans une nature qui demeurerait sauvage mais elle devient un risque du fait de l’importance de la fréquentation humaine. On peut les piétiner sans même s’en rendre compte.

De ce fait, s’est imposée la nécessité de protéger leur couvaison. Des enclos repérables sont installés autour des nids, coiffés de cages anti-prédateurs. Voici, espère-t-on, nos oiseaux à l’abri et libres de leurs mouvements et ils pourraient couver en paix pour peu que l’on fasse en sorte de les laisser tranquilles. Mais ce n’est pas toujours le cas. Trop souvent dérangés par la curiosité des passants, effrayés par les chiens en maraude et malmenés par les grandes marées, de nombreux couples abandonnent leurs nids avant l’éclosion des oeufs. C’est ainsi que depuis le début de la saison entre Colleville et Hermanville, 9 nids sur les 18 repérés sont déjà en échec. Une importante partie de ces échecs aurait pu être aisément évitée et il tient à la bonne volonté de chacun de préserver ce trésor vivant que nous avons le privilège de pouvoir observer.

Voici quelques précautions simples que vous aurez à coeur de respecter :

Restez de préférence à une bonne distance des enclos (ce qui permet de voir l’oiseau qui s’éloigne souvent lorsque l’on s’approche).

Evitez de piétiner sur la laisse de mer (tous les nids ne sont pas forcément découverts).

Evitez également de faire le tour des nids afin de compter les oeufs (les ornithologues s’en chargent )

Et tenez vos chiens en laisse (en principe, ils sont interdits sur la plage )

Merci de nous aider à protéger les gravelots!

                                                             

                                  

 

LE PHOQUE VEAU-MARIN ET LE PHOQUE GRIS

Préserver la tranquillité des phoques sur les plages.

La présence de phoques sur les plages est un phénomène normal en Normandie. Tout au long de l’année, ils utilisent l’espace terrestre pour se reposer, muer et économiser leur énergie. La tranquillité de ces espèces protégées peut cependant être mise à rude épreuve par la présence de promeneurs un peu trop curieux. Ce dérangement va perturber voire écourter cette phase de repos nécessaire à leur cycle de vie et les faire repartir en mer affaiblis.

Afin de favoriser la sérénité des phoques, la commune de Colleville-Montgomery a adhéré à la charte « ILOT DE TRANQUILLITE ». Ainsi, plusieurs actions sont mises en place par le biais de conférences, d’expositions ou de stands dans le but de sensibiliser les habitants et les visiteurs à la présence de phoques sur nos plages. Les agents municipaux sont formés à la bonne conduite à tenir afin de préserver la tranquillité des phoques et leur permettre de regagner la mer dans de bonnes conditions.

De ce fait, quelques précautions simples sont à respecter lorsqu’un phoque croise votre chemin :

  • Restez à bonne distance (50 mètres minimum préconisés, attention si l’individu vous regarde c’est que vous êtes déjà trop près) ;

  • Tenez vos chiens en laisse (pour leur sécurité mais aussi celle du phoque, transmission de maladies en cas de morsure) ;

  • Evitez de faire trop de bruit pour les laisser se reposer (les phoques ont une ouïe très développée).

Pour aller plus loin :

Les deux espèces de phoques sont protégées en France. Le dérangement intentionnel d’une espèce protégée est amendable à la hauteur de 750€. La distance minimale à respecter à terre est de 300 mètres près des colonies.

Un phoque peut peser plus de 250 kilos. C’est un animal sauvage qui peut mordre et griffer s’il se sent menacé.

( Photos V.Delahaye et B. Morcel)